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Lire en fête avec la RATP


Le RER qui se présentait au bout du quai transportait cette même crasse repoussante que les autres. Mis à part les tags colorés sur la carrosserie terne qui avaient au moins le mérite de détourner l’attention des bavures de poussières et d’oxydation qui tombaient du toit ou de toutes ses aspérités, l’on aurait cru l’apparition d’un tramway stalinien des pays de l’Est.

Comme le froid le mordait son visage, il se résigna à monter dedans, avec l’ensemble des passagers accoutumés à ce décor. Et puis l’attrait de la station, peuplée de ces ombres égarées, chauves et désœuvrées mais prêtes à saisir la moindre opportunité, était assez limité.

L’intérieur de la rame était en conformité avec l’extérieur avec ses sièges dépareillés ou lacérés. Les rayures profondément gravées sur les vitres et les portes en inox. Un sol à l’aspect plus que douteux dégageait, autant que les équipements, les odeurs les plus nauséabondes. Ces relents complétant les dégradations envahissantes ne pouvaient qu’évoquer le terme de bétaillère. C’était de cette manière dont l’organisme de transport parisien devait considérer les usagers qu’il trimballait et qui le faisait prospérer : ainsi que du bétail. Dire qu’à Atlanta, Géorgie, États-Unis d’Amérique, le plancher des wagons du métro est revêtu d’une moquette sans tâches, ni résidu de chewing-gum. Quant aux sièges…

Comme il était pénible d’essayer de regarder au dehors à cause de la vision troublée que provoquait les rayures sur les vitres. Qu’il était compromettant de regarder ses voisins, il n’y avait plus qu’à s’intéresser à la publicité. D’ailleurs fort limitée dans ce qui demeurait déchiffrable. Il finit par apercevoir quelque chose qui lui parla : un bandeau réclame pour une manifestation littéraire passée depuis longtemps. Son texte sans image en petits caractères n’intéressait personne, pas même un tagger désœuvré.

« Écrire, est-ce la faculté de se plier à la réalité, disait Jelinek ? On aimerait bien se blottir contre. On aimerait bien, mais que m’arriverai-t-il alors ? Qu’arriverait-il alors à ceux qui ne connaissent pas réellement la réalité ? Elle est tellement décoiffée. Pas de peigne qui pourrait la lisser » « Lire en fête avec la RATP » proclamait le slogan !

Cédric comprenait autre chose dans ce texte et ce « message » lui fit peur. D’abord fallait-il poursuivre ce récit, cette enquête ? Qui ne ferait que le conduire vers quel autre néant ?

 

Eric Legroux alias Moeglen - texte original non corrigé (si vous souhaitez contacter cet auteur, merci de me joindre par le formulaire de contact, je vous mettrai en relations. Corinne Duval)

 

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